Histoire

Gaston & Léona

Hiver 1931-1932 : notre histoire débute par un jeune homme, Gaston, le cadet entre trois frères, qui, ne pouvant hériter de la ferme familiale souhaite néanmoins s’établir comme fermier. Il rend donc visite au notaire de son village pour savoir si des fermes sont en location à proximité. Celui-ci lui indique le village d’Aigrefeuille où les terres sont fertiles mais les loyers un peu élevés. Il lui conseille également de faire une halte sur sa route dans le village de Ciré d’Aunis où une grande ferme est à louer : Marcou.

Suivant les indications du notaire, il se rend à Marcou qui appartient à la famille Rousseau de Saint Germain de Marencennes. Déposant son vélo, il y trouve un bâtiment un peu délabré, ouvert aux quatres vents, aux fenêtres et aux portes cassées. Sur place, il ne rencontre que des métayers, discute avec une vieille femme devant la cheminée mais ne trouve pas de fermier ! La ferme est grande et le loyer est bas : pour un jeune homme à qui le travail ne fait pas peur, c’est idéal!

Il revient donc, à la St Michel 1932 avec sa femme (Leona dite Alicia), ses trois garçons (Daniel 11 ans, Gilbert 9 ans et Michel 7 ans), des chevaux, des vaches, des boeufs et des chiens pour s’installer sur Marcou. Les débuts sont difficiles : le travail est pénible, la maison pas confortable et l’argent manque. Les garçons vont à l’école au bourg à 2 kms.

1939-1945 : la guerre touche aussi Marcou. Daniel part au S.T.O. (Service du Travail Obligatoire) en Allemagne, Gilbert s’engage en 1943 et se bat dans la région au sein d’une unité d’artillerie qui pillonne la base militaire de La Rochelle. Au détour d’un cantonnement sur Ardillères, il rencontre une jolie jeune fille qui répond au nom de Gilberte Pascaud.

Gilbert & Gilberte

Après s’être fréquentés, Gilbert et Gilberte se marient en 1948. Les jeunes gens s’installent à Marcou avec les parents Mineaud. Un premier fils naît en 1949 : Gérard puis un second en 1952, Jean – Louis.

Jean – Louis et sa grand – mère devant la glycine et le mur qui s’étendait devant la porte du grand gîte.
Jean -Louis dans son landau avec les granges à l’arrière – plan.
Un an plus tard, Jean – Louis dans son parc devant le grand gîte en 1953.

 

A cette époque, les Mineaud sont toujours locataires de la ferme. Les propriétaires sont vendeurs mais Gaston ne souhaite pas contracter de prêt. Il faudra attendre la retraite de Gaston en 1959 pour que Gilbert reprenne l’exploitation et décide d’acheter en partie la ferme : 46 hectares et les bâtiments.

Pendant leur période d’activité, Gilbert et Gilberte vont moderniser l’exploitation mais également la maison familiale.Entre 1952 et 1953, l’électricité est installée à Marcou. Les clôtures électriques sont installées en 1962 – 1963 et Gilbert investit dans un second tracteur la même année. Les activités agricoles sont diverses : vaches laitières, moutons ou cochons.

Derrière la maison, dans le jardin clos, se trouvent des pruniers et des fraisiers. Les enfants cueillent les fruits dont la grand – mère, Léona, fait des confitures. Ces arbres seront arrachés par la tempête de 1972.

Jean-Louis dans les années 70 sur la mangeoire de l’espace vert devant le grand gîte

 

Son second fils, Jean-Louis, l’aide énormément dans le travail quotidien. Dès son plus jeune âge, il participe aux travaux de la ferme en plus de ses études. Il part le bon matin en vélo jusqu’au bourg de Ciré, laisse son vélo chez sa grand – mère, prend le bus scolaire jusqu’à Aigrefeuille ce qui lui laisse le temps de réviser ses leçons. Le soir, il reprend son vélo et en profite pour prendre une collation chez Léona; collation qu’il faisait durer le plus longtemps possible avant de retourner aider ses parents à Marcou. En 1969, il entame des études d’agriculture et passe avec succès les cinq brevets d’aptitude agricole.
En 1972, il part faire son service militaire à la base de Rochefort sur Mer où il conduit les bus.

 

Les grands travaux se poursuivent en 1968 avec la construction des étables (aujourd’hui les boxes à chevaux) et surtout, les travaux d’aménagement de la maison d’habitation en 1970-1972. C’est un immense chantier : on abat tout sauf les murs porteurs et la toiture!  Gilbert et Gilberte passeront des mois à dormir derrière une simple bâche même les mois d’hiver.
L’ étage, où l’on stockait les réserves de grain de l’année, est réaménagé complètement. L’escalier y menant se trouvait au niveau de la porte d’entrée actuelle. La cuisine est agrandie et la petite pièce qui faisait office de chambre pour la bonne dans les années 30 est transformée en chaufferie.

Gilberte dans sa cuisine rénovée

A la fin de son service militaire, Jean – Louis revient aider ses parents sur la ferme. C’est un jeune homme timide, qui de par son métier, sort peu. Mais c’était sans compter sur Monsieur Quinconneau….

 

Jean – Louis & Marie 

Jacques Quinconneau travaille à la laiterie de Thairé où il a sympathisé avec une jeune fille de La Rochelle : Marie Béraud. En octobre 1973, il l’emmène à Marcou pour chercher du lait. Une fois repartis, il lui demande « Alors, tu le trouves comment le jeune homme? ». Marie ne l’avait même pas remarqué alors qu’il sciait du bois.

Notre entremetteur retente sa chance 15 jours plus tard. Il demande à Marie de passer chez lui pour récupérer des pêches et par un heureux hasard (!), Jean-Louis est également présent. Jacques indique à Jean – Louis d’aller se promener avec Marie pour faire plus ample connaissance.

Pari gagné : les jeunes gens se marieront le 10 septembre 1974.

Au départ, le jeune couple habite dans le petit gîte actuel mais le logement n’a pas de cuisine.

De leur heureux mariage naîtront 4 enfants : Vincent, Cécile, Antoine et Pierre.

Quand Gilbert et Gilberte prendront leur retraite et iront habiter dans une autre maison, la famille emménagera dans le grand gîte.

Jean – Louis est un passionné d’agriculture qui s’intéresse à tout. Avec Marie, ils diversifient les activités (taurillons ou poules pondeuses) et pour parer aux périodes de sécheresse de plus en plus intenses en été, ils font creuser un lac à l’écart. Un autre chantier est la construction d’une nouvelle stabulation.

la nouvelle stabulation

En 1996, Marie se lance dans la location de gîte avec le petit gîte et une maison dans le bourg La Basquaise. Les vacanciers sont à chaque fois charmés par son accueil chaleureux.